Plus de 70 000 Français collectionnent les voitures anciennes, mais les amateurs de vieux modèles sont bien plus nombreux. A l’origine de cette passion, la nostalgie, la fascination pour l’esthétique des autos d’avant ou encore le prestige des marques disparues. Ce hobby, certes, a un prix. La rareté des pièces fait parfois grimper leur coût. Les ajustements mécaniques de haute précision sur des systèmes d’autrefois sont parfois bien difficiles à réaliser soi-même et la main-d’œuvre professionnelle n’est pas toujours bon marché. Il ne faut toutefois pas croire que l’acquisition d’une voiture de collection soit un luxe. On peut aujourd’hui trouver des anciennes prêtes à rouler à des prix d’achat fort raisonnables, et qui demandent un entretien pas trop onéreux. Pour ceux qui hésitent, voici quelques principes indispensables à la compréhension du monde de l’auto ancienne.
1Voiture de collection mode d’emploi
Où la trouver ?
Petites annonces, presse spécialisée, Internet, clubs et associations, les réseaux ne manquent pas. Pour un premier achat, il est bien sûr fortement recommandé de glaner un maximum de renseignements. Pour faire le bon choix, une piste incontournable : la Fédération française des véhicules d’époque (FFVE). Composée de plus de 700 clubs et musées, elle représente une population de plus de 70 000 collectionneurs et 250 000 véhicules terrestres de tous types : autos, motos, camions, tracteurs…
Quand un véhicule devient-il de collection ?
Cela dépend des critères attribués par les assureurs. Bailly et Rétro Assurances, par exemple, couvrent certains véhicules de seulement dix ans d’âge, Thérond fixe la limite à 1988 dans le cadre d’un contrat club, alors que LDA s’arrête théoriquement à 1980, tout en se réservant d’étudier, au cas par cas, la possibilité d’assurer un véhicule postérieur. Chez ICC, on distingue trois périodes : jusqu’à fin 1970 (aucune restriction de modèles), de 1971 à 1985 (seuls certains véhicules) et depuis 1986 (uniquement une liste de véhicules de prestige). Pour beaucoup encore, comme Clavel, ce véhicule doit avoir plus de quinze ans, être de marque disparue, de type abandonné ou bien encore de diffusion restreinte et sans cote Argus. En règle générale, il est demandé que la conservation de l’auto présente un intérêt en raison de son caractère sportif, sa rareté ou son ancienneté.
Une carte grise spécifique
La carte grise véhicule de collection permet d’immatriculer un véhicule dont les papiers ont été égarés au cours des âges ou un modèle étranger jamais commercialisé en France. Elle s’adresse à tous les véhicules de plus de 25 ans et est délivrée par la préfecture. Ce document est établi au vu d’une attestation spéciale délivrée soit par le constructeur ou l’importateur, soit par la Fédération française des véhicules d’époque (FFVE), par délégation de l’administration, contre 36,59 € de frais de dossier. Les autres éléments à produire sont identiques à ceux d’une carte grise normale, certificat de passage au contrôle technique de moins de six mois compris.
Droit de circulation limité
Une fois celle-ci délivrée, le véhicule est dispensé de visite technique périodique ou en cas de vente. La carte grise de collection implique aussi des restrictions. La circulation n’est seulement libre que dans le département d’immatriculation et les départements limitrophes (en considérant comme un seul département les huit départements de l’Ile-de-France). Chaque véhicule est autorisé à sortir de cette zone pour se rendre à une manifestation d’autos anciennes, moyennant une déclaration à la préfecture et à la FFVE.