Défaut de stationnement, contrôle d’identité, dépôt de plainte… Les confrontations entre forces de l’ordre et citoyens sont multiples et les relations pas toujours au beau fixe! Comment rester de marbre quand on peut être placé en garde àvue pour trois fois rien? Ou quand un policier mal luné menace de saler l’addition? Bien sûr, les citoyens ne sont pas toujours blancs comme neige, mais les policiers non plus. Certes, depuis une dizaine d’années, les bavures se résorbent, mais on constate une montée des excès de zèle. Notamment en matière de contrôle routier, cannabis et de garde à vue.
1Ordres d’en haut: faire du chiffre!
Et pour cause. «La police en France est soumise à une politique du chiffre. Il faut augmenter le taux d’élucidation, bref, attribuer un forfait à son auteur. En dressant des contraventions, on connaît immédiatement l’identité du contrevenant, idem en arrêtant un jeune qui fume un joint. Des cas plus faciles à élucider que des cambriolages», explique Christian Mouhanna, sociologue de la police et chercheur au CNRS. Ainsi, le taux d’élucidation des cambriolages des résidences principales est de 11% en 2008 alors que l’identification des consommateurs de stupéfiants frôle les 100%! «Les policiers, du sommet de la hiérarchie jusqu’à la base, sont évalués et leur rémunération partiellement calculée par rapport à leur productivité», précise-t-il. Les services sont mis en concurrence chiffres à l’appui. Dans ces conditions, l’écart entre des forces de l’ordre, éloignées des préoccupations de la population, et le citoyen se creuse et les relations se tendent. Conseils pour faire face en cas d’excès de zèle, mais aussi bons réflexes à adopter pour qu’un simple contrôle ne vire pas à l’outrage!