Hier, le Conseil européen de la croisière (ECC) et l’Association internationale de compagnies de croisières (CLIA) se sont réunis, afin de discuter de quelques changements à opérer à bord des paquebots de croisière.
Trois mois après le naufrage du Costa Concordia, ayant fait 32 morts, il y a eu une « prise de conscience et une volonté d’actes concrets pour renforcer la sécurité », explique Erminio Eschena, l’un des porte-parole de l’industrie de la croisière en Europe.
Trois changements dans la politique de sécurité
L’industrie de la croisière s’est donc mobilisée pour finalement aboutir à trois mesures à effet immédiat, appliquées à tous les membres de l’équipage.
« D’abord, on va renforcer le processus de la traversée en partageant les données (du plan de route) avec l’ensemble des officiers qui sont sur la passerelle de commandement », rapporte M. Eschena à l’AFP. Le plan de traversée sera donc désormais rédigé par un officier, puis approuvé par le capitaine, pour finalement être présenté à toute l’équipe de commandement avant d’être exécuté.
La deuxième mesure concerne les manoeuvres de l’équipage. Quand les moteurs du bateau tournent, seules les « personnes exerçant des fonctions opérationnelles » auront accès à la passerelle de commandement (le poste de pilotage).
Enfin, le nombre de gilets de sauvetage à bord des paquebots va fortement augmenter, tant pour les enfants que pour les adultes. Il y en aura largement plus que le nombre de passagers présents à bord.
Le porte-parole se dit « satisfait d’aboutir aussi rapidement à ces mesures ». « L’industrie de la croisière s’est mobilisée avec un volontarisme sans équivalent. Et il y a maintenant des changements concrets dans la gouvernance ».
Il ne reste plus qu’à constater combien de temps mettront les compagnies avant de mettre tout ces dispositifs en place.