Deux sortes de virus de la même famille (herpès viridae) déclenchent la maladie : « L’herpès simplex virus de type 1 ou HSV-1 responsable de la majorité des herpès situés au-dessus de la taille : bouche, œil, nez et sur les doigts. Et l’herpès simplex virus de type 2 ou HSV-2 qui provoque l’herpès génital. Notons toutefois que des contaminations mêlées sont possibles à la suite de rapports bucco-génitaux », souligne le Dr Jean-Marc Bohbot, infectiologue et directeur médical de l’institut Fournier (25, boulevard Saint-Jacques, Paris 14e).
1Un virus sournois
Pour être contaminé, il faut avoir été en contact avec un porteur du virus. Mais 40 à 50 % des herpétiques font des récidives sans symptômes. Ils ignorent même qu’ils sont contagieux. Certaines personnes possèdent une immunité naturelle. Mais dans 10 à 20 % des cas, le virus frappe vite et fort. Et pour 80 %, la primo-infection reste muette. Le virus s’installe dans un ganglion nerveux et y demeure jusqu’à ce qu’un événement (modification hormonale, soleil, fatigue physique ou psychique) le réveille. L’herpès labial est la forme la plus courante de cette maladie. 10 millions de Français en souffrent. La primo-infection se fait le plus souvent parmi les adultes jeunes. L’herpès génital, maladie sexuellement transmissible frappe deux millions d’adultes. Le nombre de récurrences, c’est-à-dire de crises, est variable dans les deux cas mais on dénombre généralement quatre crises par an dans l’année qui suit la primo-infection.