La prochaine ruée vers l’or aura peut-être lieu à… 2000 m de profondeur. Or, argent, cobalt, manganèse, zinc… les fonds marins cachent de précieuses pépites. Ainsi, la moitié de la production de diamant de la société De Beers est d’origine sous-marine. Un gisement au large de la côte sud de l’Afrique à quelques centaines de mètres de profondeur.
- Un Eldorado découvert récemment.
Sa découverte remonte à 1989. Cette année-là, une expédition du navire scientifique allemand Sonne repère des concentrations d’or de plus de 30 g par tonne.
Une mine d’ or sous-marine située au large des îles Tonga. Ces découvertes lancent l’idée d’une exploitation commerciale des gisements sous-marins. - Des arguments qui expliquent la convoitise.
Près de vingt ans plus tard, ces importantes ressources restent quasiment inexploitées.
Mais pas pour longtemps. Deux importantes compagnies minières ont décidé de passer à la vitesse supérieure. Deux raisons expliquent leur appétit.
– Les prix des métaux:
Ils se sont envolés. Selon une étude de l’International Seabed Authority (Autorité internationale des fonds marins), le cours du cuivre a augmenté de 408 % depuis 2000, l’or, de 268 %, le cobalt, de 233 %, le nickel, de 578 %, le zinc, de 316 % et le plomb, de 209 %.
– La facilité d’extraction :
A la différence des mines terrestres, les gisements sous-marins se situent sur le plancher océanique. Il n’est donc pas nécessaire de déplacer d’importants volumes de roches ou de creuser des galeries.
13/ La course aux licences d’exploitation.
«Il y a vingt ans, la plupart des sociétés minières ne voulaient rien entendre au sujet de cette possibilité. Elles la croyaient trop difficile. Maintenant toutefois, certaines constatent qu’il est beaucoup plus facile de descendre une colonne d’eau de quelque 2 000 m que de passer par environ 2 000 m de roc», explique Steven Scott, directeur du Scotiabank Marine Geology Research Laboratory de University of Toronto.
Voilà pourquoi l’exploitation minière des fonds marins a commencé.
– En Papouasie-Nouvelle-Guinée:
C’est en effet le premier État a avoir délivré des licences d’exploration minière pour ce type de gisement. C’était en 1997.
L’heureux détenteur de cette licence est la société canadienne Nautilus Minerals. Elle détient 15 000 km2 de permis dans le bassin de Manus (mer de Bismarck) à l’ouest de la Nouvelle Irlande et dans la mer des Salomon.
En 2006, elle a signé un contrat avec la firme belge Jan de Nul pour la construction d’un navire d’exploitation minière baptisé Jules Verne qui entrera en service fin 2009.
-em>En Nouvelle Zélande:
L’entreprise canadienne n’est pas la seule. Elle doit faire face à la concurrence de la firme britannique Neptune Minerals qui possède différentes concessions situées notamment au Nord de la Nouvelle-Zélande.