
Pour pouvoir se présenter aux élections présidentielles américaines, il faut remplir certaines formalités civiles comme être âgé de plus de 35 ans, être résident américain depuis au moins 14 ans et être né sur le sol américain, ne pas se présenter au poste de Président si on a déjà été élu deux fois.
Une fois ces premières barrières levées, il faut surtout recueillir au moins 270 voix de grands électeurs sur 538.
Concrètement, il s’agit donc pour les candidats d’aller mener campagne dans chacun des 50 Etats pour espérer obtenir un maximum de voix. Ce qui suppose aussi d’avoir les fonds nécessaires à une telle campagne.
En plus d’avoir une couverture médiatique presque inexistante, les petits candidats à l’élection américaine partent donc déjà avec de sérieux handicaps face aux deux poulains de tête le démocrate Barack Obama et le républicain Mitt Romney qui sont tous deux présents dans les 50 Etats américains.
A date, seuls quatre petits candidats peuvent encore caresser le rêve d’obtenir leur 270 voix de grands électeurs, quatre candidats qui participeront le 23 octobre 2012 à un débat auquel Barack Obama et Mitt Romney n’ont pas voulu participer : Jill Stein, Gary Jonhson, Rocky Anderson et Virgil Goode.
1Elections présidentielles américaines : quand les petits candidats gênent les gros
Dans l’histoire des Etats-Unis, peu d’épisodes de petits candidats ont vraiment déstabilisé l’un des deux favoris à la présidentielle :
– en 1968, Georges Wallace remporte 5 Etats. En face et plus proche de lui, le démocrate Hubert Humphrey ne remportera que 13 Etats contre le républicain Richard Nixon qui en remporte 32. Si a priori Nixon aurait gagné quoiqu’il se passe cette année les élections (c’était avant le scandale Nixon), on prête à Wallace d’avoir grandement fait de l’ombre à Humphrey pendant cette campagne
– en 1992, un autre indépendant Ross Perot obtient 18,9 % des voix mais pas un siège de grand électeur. Issu du Texas comme Georges W. Bush père, ses détracteurs lui reprochent d’avoir fait perdre le républicain face à Bill Clinton qui s’impose cette année-là avec 32 Etats remportés.
– En 2000, c’est le candidat du Parti Vert Ralph Nader qu’on accuse de venir semer la zizanie dans le binôme de tête et de faire perdre le candidat démocrate le plus proche de lui. Al Gore perd l’élection avec 10 Etats d’écart d’avec le républicain Georges W. Bush fils.