Dans un entretien accordé au Parisien, Dominique Bertinotti, ministre déléguée à la Famille, revient sur l’engagement 31 de la campagne de François Hollande. A la veille de la marche des fiertés lesbiennes, gays, bi et trans (LGBT), elle confirme l’ouverture du mariage et de l’adoption aux couples homosexuels.
Un projet de loi sera d’ailleurs rédigé en collaboration avec la ministre de la Justice, Christiane Taubira, et devrait être présenté d’ici la rentrée. Si tout se passe bien, le texte devrait être voté d’ici un an, en 2013.
« C’est la première fois que nous allons défiler avec un Président, un gouvernement et une Assemblée favorables à un certain nombre de nos revendications » se réjouit Nicolas Gougain, porte-parole de l’Inter-LGBT, dans les colonnes du Figaro. Il tient néanmoins à garder les pieds sur terre, en concédant que « rien n’est acquis ».
1Pourquoi ce projet tarde-t-il autant ?
Si c’est la première fois que le gouvernement est en faveur de telles démarches juridiques, le débat sur le mariage homosexuel et l’adoption homoparentale fait parler depuis longtemps. C’est bien pour cela qu’il est si dur de changer les lois et surtout les mœurs.
Les démarches seront longues premièrement car les contours du texte sont très difficiles à définir. Cette loi devrait transformer radicalement le droit de la famille.
Une fois ces décisions délicates prises, les ministres souhaitent, avant de rédiger un texte, consulter le Conseil supérieur de l’adoption ainsi que le Conseil d’Etat. Une fois les avis pris en compte, la proposition sera soumise au Parlement. Un processus de longue haleine qui demandera beaucoup de patience et requerra sans doute quelques retouches avant le rendu d’un texte de loi définitif.