Le roman Du côté de chez Swann de Marcel Proust est connu pour sa fameuse madeleine. En trempant un morceau de ce gâteau dans une tasse de thé, l’écrivain revit différents moments de son enfance. Cette sensation gustative montre à quel point nous sommes sensibles aux odeurs et aux autres sens. Depuis sa parution au début du xixe siècle, l’influence des différents sens a été étudiée et plus ou moins validée par des scientifiques. Les couleurs et des sonorités (comme celles de la nature ou de la musique classique) sont utilisées pour apaiser certaines malades par exemple. Mais les cinq sens sont aussi exploités dans le commerce. Les entreprises utilisent le marketing sensoriel pour se distinguer de leurs concurrentes en donnant une identité et une âme à leur marque.
1La vue : Plus elle sera flattée, plus doux sera l’achat
C’est le sens le plus stimulé par l’environnement : 80 % des informations parviennent à l’homme par l’entremise de la vue. Les entreprises n’ont pas tardé pour comprendre que les stimuli visuels (couleur, forme d’un produit mais aussi l’aménagement d’un point de vente) pouvaient jouer sur l’attrait des marchandises et ainsi susciter des comportements favorables à la marque. L’un des meilleurs exemples est celui d’Apple. L’entreprise a misé sur l’ergonomie de ses appareils, qui ne sont pas les plus performants du marché, et leur design en se focalisant sur des couleurs originales et des formes douces.
Jusqu’où ça fait tilt ?
Une étude a démontré que lorsque la couleur des boissons était dissimulée, seulement 20 % des saveurs étaient identifiées correctement par les participants. A l’inverse, lorsque la couleur d’une boisson à la cerise était orange, 40 % des répondants affirmaient que cette dernière était à l’orange.