
Le professeur Gilles Séralini a annoncé ce mardi 24 juin une nouvelle publication de son étude controversée sur les organismes génétiquement modifiés (OGM). Elle devrait paraître dans la revue Environmental Sciences Europe. Les travaux du biologiste avait déjà été publiés en 2012, dans le magazine Food and Chemical Toxicology), qui a décidé de les retirer l’an dernier, estimant que la méthodologie employée (nombre et type de rats mobilisés) n’était pas assez solide.
L’article a été quelque peu repris au niveau de la forme mais sur le fond, pas de changement. Il s’agit bien de la même étude sur des rats ayant développé des tumeurs de la taille d’une balle de ping-pong après avoir consommé, de manière répétée, du maïs OGM NK603 de l’entreprise Monsanto.
Étude Séralini : l’éditeur de la revue veut permettre « une discussion rationnelle »
En publiant l’étude, Winfried Schröder – éditeur pour la revue Environmental Sciences Europe – veut simplement engager « une discussion rationnelle » autour de ces travaux. « Le seul objectif est de permettre la transparence scientifique et, sur cette base, une discussion qui ne cherche pas à cacher, mais bien à se concentrer sur ces controverses méthodologiques nécessaires. »
La publication sera accessible en « open source », c’est-à-dire en accès libre pour toute la communauté scientifique, « ce que l’industrie s’est toujours refusée de faire au nom du secret industriel ou de la propriété intellectuelle », commente le Comité de recherche et d’information indépendantes sur le génie génétique (Criigen), dont fait partie le Pr Séralini.
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