« L’élection présidentielle n’est pas un concours de beauté », c’est ainsi que Laurent Fabius accueillait en 2007 la candidature de Ségolène Royal à la présidentielle. Réflexion peu pertinente, vu le nombre de politiques à passer dans le grand bain du relooking avant de haranguer les foules. «Le physique fait partie du marketing politique qui consiste, comme le marketing commercial, à mettre au point un produit puis à convaincre qu’il est indispensable», explique Philippe J. Maarek. Il s’agit d’apparaître toujours plus à son avantage à la télé, dans la presse et sur le Net. En se faisant limer les dents comme François Mitterrand pour mieux présenter aux côtés des journalistes télé ou lifter comme Silvio Berlusconi. Derrière ces métamorphoses: des conseillers en image. «Notre métier, c’est de les aider à véhiculer une image qui réponde à leur personnalité et à leur famille politique », explique Patricia Chapelotte. Si chaussures à semelles de crêpe et vestes vert amande passent au Parti communiste, blazers bleu marine à boutons dorés collent mieux aux partisans d’une droite très tradi. Les faux pas se payent très chers! Et gare à l’erreur. Robert Hue, alors candidat à la présidentielle 2002, s’est coupé de sa base en endossant un smoking lors du festival de Cannes… sur les conseils de Frédéric Beigbeder ! Quant au décolleté pigeonnant de la chancelière allemande à l’Opéra d’Osloen 2008, il a défrayé la chronique… Bien que sa conseillère en style lui ait suggéré cette carte glamour au prétexte qu’on peut être «en costume le jour et en tenue de princesse le soir». En politique, il en faut ni trop, ni trop peu. Si Martine Aubry qui fait fi, pour l’instant, des conseillers en communication a un look trop passe-partout, MAM s’est depuis longtemps débarrassé de ses grosses lunettes et de son carré envahissant. Mais le bon look ne pardonne pas toutes les incartades!
1Rachida Dati: bye-bye bling-bling!
Depuis qu’elle n’est plus que députée européenne et maire du VIIe arrondissement de Paris, l’ex-garde des Sceaux s’est assagie. Ecartée du gouvernement pour, entre autres, son côté trop fashion victim, elle a commis son premier faux pas en 2008: en pleine crise des subprimes, elle posait en léopard Dior à la une de Paris-Match. Mauvais effet.