
Après les éthylotests, la gendarmerie et la police nationale envisagent d’instaurer le test salivaire pour dépister les conducteurs roulant sous l’emprise de la drogue. A partir du mois de décembre, la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca), expérimentera ces nouveaux tests, plus simples et plus efficaces que les précédents, dans les départements suivants : Alpes-Maritimes, Dordogne, Gironde, Ille-et-Vilaine, Loire-Atlantique, Moselle, Haute-Savoie, Yvelines, Paris et Nord.
Des tests pas vraiment nouveaux
Evidemment, les tests de dépistage de drogue existent déjà. Cependant, ils sont encore peu utilisés par la police car trop contraignants. « Il y a d’abord un premier test salivaire qui, s’il est positif, doit être confirmé par une prise de sang réalisé à l’hôpital, explique la Mildeca. Bien souvent, deux policiers doivent attendre la prise de sang avec le chauffeur pendant des heures. C’est très chronophage. »
Ce nouveau test, plus simple, permettra d’obtenir un résultat quasi-immédiat et de dire quel type de substance a été pris. Si les essais sont concluants, l’expérimentation sera élargie au reste de la France.
L’an dernier, seuls 144 000 contrôles de stupéfiants ont été effectués contre 10 millions pour l’alcool au volant. Pourtant, un cyclomotoriste sur trois impliqué dans un accident mortel serait positif aux stupéfiants. De même, un motocycliste sur cinq et un conducteur de voiture sur sept seraient concernés par ce fléau.