En 1997, 39 000 cartes nationales d’identité étaient déclarées volées ou perdues. Dix ans plus tard, on en a dénombré 800 000 ! Une envolée qui laisse entendre que la fabrication de faux documents officiels a atteint un stade « industriel ». Avec pour effets, une augmentation des fraudes aux services sociaux et un boom de l’usurpation d’identité. Pour endiguer ce fléau qui a coûté près de 4 milliards d’euros à la société française, l’Assemblée a adopté le 13 décembre dernier une proposition de loi qui vise à mettre en place une carte d’identité sécurisée. Dite de « nouvelle génération » et dotée de deux puces électroniques recélant des données sur l’identité, cette carte servira aussi de signature électronique.
1Une spirale infernale
Une solution pour l’avenir qui ne change rien à l’épreuve que vivent les actuelles victimes d’usurpation. Comme en témoigne le calvaire de cet habitant de Tourcoing qui a commencé, il y a deux ans, après la perte de sa carte d’identité. Un mois plus tard, il reçoit une facture de téléphone portable de 500 € à son nom. Arrive ensuite une facture des finances publiques de Roubaix lui réclamant une somme concernant une société dont il serait le gérant ! Puis des PV, l’impossibilité de payer des frais d’hôpitaux car il n’a pas la bonne couverture sociale. Malgré plusieurs dépôts de plainte, sa situation semble dans l’impasse d’autant que l’usurpateur a réussi à obtenir un extrait d’acte de naissance. Alors, pour s’en prémunir, voici quelques conseils à suivre… d’urgence !